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Santé et bien-être des agents publics : INTÉRIALE dévoile les résultats de l’analyse des 10 éditions de son baromètre

02/12/2025 - 2 minutes de lecture
INTÉRIALE analyse, depuis 10 ans, l’évolution de la santé et du bien-être de ses adhérents issus du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Justice et de la fonction publique territoriale, en partenariat avec CSA Research, en comparant avec une population française de référence. Le rapport d’analyse a été rédigé par François Alla, professeur de santé publique à l’Université de Bordeaux et praticien hospitalier, chef du service de prévention du CHU de Bordeaux. Les évolutions observées au fil de ces dix années, ont permis de dégager les tendances fortes et les besoins actuels et émergents en matière de santé et de bien-être. Ces enseignements éclairés par d’autres données françaises et européennes ont permis d’identifier des priorités d’action et de proposer des recommandations à l’horizon 2030.

INTÉRIALE analyse, depuis 10 ans, l’évolution de la santé et du bien-être de ses adhérents issus du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Justice et de la fonction publique territoriale, en partenariat avec CSA Research, en comparant avec une population française de référence.

Le rapport d’analyse a été rédigé par François Alla, professeur de santé publique à l’Université de Bordeaux et praticien hospitalier, chef du service de prévention du CHU de Bordeaux.

Les évolutions observées au fil de ces dix années, ont permis de dégager les tendances fortes et les besoins actuels et émergents en matière de santé et de bien-être. Ces enseignements éclairés par d’autres données françaises et européennes ont permis d’identifier des priorités d’action et de proposer des recommandations à l’horizon 2030.

 

Un état de santé globalement favorable

Près de 9 adhérents sur 10 déclarent être en bonne santé, un niveau comparable à celui de la population générale. La prévalence des maladies chroniques reste moins élevée que la moyenne (17 % contre 22 % en France).

Les comportements de prévention sont plus fréquents : 89 % des adhérents estiment adopter de bonnes pratiques de santé (contre 76 % au sein de la population), 54 % déclarent une activité physique intense chaque semaine (contre 44 % des Français) et 83 % jugent leur alimentation équilibrée, un niveau identique au reste de la population. Les niveaux de tabagisme (13 %) et de consommation excessive d’alcool (7 %) sont également inférieurs à ceux observés dans la population française (respectivement 19 % et 13 %).

 

Les indicateurs de santé mentale révèlent une population globalement résiliente, avec des niveaux d’optimisme et de soutien social supérieurs à la moyenne nationale : 81 % des adhérents déclarent se sentir entourés, soit 9 points de plus que la moyenne nationale.

 

Néanmoins, près d’un tiers des adhérents (31%) présentent des symptômes dépressifs, soulignant l’importance d’un accompagnement spécifique, même si cet indicateur est bien meilleur que celui observé au sein de la population générale (40 %).

L’analyse montre toutefois une évolution notable sur 10 ans : la proportion d’adhérents présentant des symptômes dépressifs a progressé au fil du temps, passant de 23 % en 2016 à 31 % en 2024. Cette tendance de long terme, également observée au niveau national, confirme la nécessité de renforcer durablement les actions de prévention en santé mentale.

 

Des points de fragilités se révèlent : plus de trois quarts des répondants signalent des douleurs musculo-squelettiques, souvent liées aux conditions de travail (contre 67 % pour la moyenne), et seuls 62 % se disent satisfaits de leur sommeil, en baisse depuis 10 ans (66 % en 2014 contre 62 % en 2024). Cet indicateur est moins favorable que celui observé au sein de la population française (68 %).

Les agents rapportent aussi une exposition accrue à des situations traumatisantes et à des agressions : plus d’un sur cinq déclare y avoir été confronté.

 

Des spécificités propres à chaque ministère

L’enquête met en évidence que les risques de santé des agents publics sont étroitement liés à leurs environnements professionnels.

  • Agents du ministère de l’Intérieur : quels que soient leurs métiers (policiers, gendarmes, pompiers ou personnels administratifs, etc), les agents sont particulièrement exposés à des missions exigeantes et parfois violentes. Près d’un quart déclarent avoir vécu une situation traumatisante et subi une agression dans l’année. Par ailleurs, ils sont davantage sujets à des troubles musculo-squelettiques (79 % contre 63 % pour la moyenne nationale des actifs) et éprouvent une moindre satisfaction vis-à-vis de leur sommeil (57 % contre 72 % pour les actifs).
  • Agents du ministère de la Justice : magistrats, agents pénitentiaires ou personnels administratifs… Ils sont tous confrontés quotidiennement à la conflictualité, à la charge carcérale ou à la pression juridictionnelle. Ils présentent un niveau de douleurs musculo-squelettiques supérieur à la moyenne nationale (83 %), ainsi qu’un sommeil perturbé (seuls 56 % se disent satisfaits). Malgré ces difficultés, ils affichent de bons comportements de santé et un niveau élevé de résilience psychologique.
  • Agents de la fonction publique territoriale : au contact direct des usagers et confrontés à la diversité des missions locales, ils expriment un sentiment globalement positif vis-à-vis de leur santé et de leurs comportements de prévention. Toutefois eux aussi pointent des douleurs musculo-squelettiques pour 80 % d’entre eux et seulement 62 % sont satisfaits de leur sommeil.

 

Prévenir pour 2030

L’exercice de prospective mené à l’appui de ces dix années d’études, souligne qu’à l’horizon 2030, si la moitié des adultes pourrait être concernée par une maladie chronique, ces tendances ne sont pas inéluctables mais sont au contraire réversibles, comme des exemples concrets dans certains pays l’ont démontré.

 

La santé est le résultat d’un ensemble de facteurs, dont une large part dépasse le seul champ médical : les comportements et environnements expliquent environ 70 % de notre état de santé. La prévention, c’est-à-dire l’action sur ces déterminants comportementaux et environnementaux est ainsi essentielle.

Les données du baromètre offrent ainsi une base solide pour élaborer cette stratégie, alliant renforcement des actions de prévention individuelles et collectives, tout en ciblant les facteurs de risque majeurs (tabac, alcool, mauvaise alimentation, sédentarité, troubles du sommeil).

 

Trois leviers pour renforcer la prévention

INTÉRIALE porte l’ambition d’œuvrer concrètement pour améliorer le bien-être des agents en s’appuyant sur une approche globale de santé pour tous. La mutuelle a créé en 2021 Prévention plurielle, première mutuelle de livre III entièrement dédiée à la prévention, qui repose sur trois leviers complémentaires : une connaissance accrue de la santé des agents par la réalisation de baromètres santé, des actions de terrain directement auprès des agents (300 menées en 2024) et le programme Impulsion Santé, un accompagnement personnalisé associant outils numériques et coaching humain.

 

Grâce aux résultats de ces 10 ans d’études, et en s’appuyant sur l’expertise de Prévention plurielle, INTÉRIALE souhaite développer ses actions directes auprès des adhérents, en proposant des programmes personnalisés grâce à la combinaison d’actions de sensibilisation de terrain, d’accompagnement humain et d’outils digitaux.

 

« Le baromètre INTÉRIALE et ses dix années de données offrent une base solide pour élaborer une stratégie de prévention intégrée alliant l’amélioration des conditions et organisations de travail au renforcement des actions de prévention individuelles et collectives, ciblant les facteurs de risques majeurs (tabac, alcool, mauvaise alimentation, sédentarité, troubles du sommeil…) », indique François Alla, professeur de santé publique à l’Université de Bordeaux et praticien hospitalier, chef du service de prévention du CHU de Bordeaux.

 

« En dix ans, notre baromètre s’est imposé comme une référence remarquable pour comprendre les déterminants de santé et ajuster les stratégies de prévention en fonction des réalités opérationnelles. Les résultats confirment que, même si nos adhérents adoptent globalement des comportements de santé plus favorables que l’ensemble de la population française, ils restent exposés à des risques professionnels spécifiques. Cela souligne l’importance d’une prévention coordonnée, fondée sur une véritable expertise et sur une approche affinitaire, à la fois collective et individuelle, afin de réduire durablement ces expositions », déclare Gilles Bachelier, Président du Groupe INTÉRIALE.

 

« Ces résultats nous rappellent que la santé des agents ne dépend pas seulement de leurs comportements individuels, mais aussi du cadre dans lequel ils exercent leurs missions. La prévention doit s’ancrer dans le quotidien professionnel, avec des dispositifs accessibles, adaptés aux réalités du terrain et inscrits dans la durée », souligne Martine Carlu, Directrice générale du Groupe INTÉRIALE.

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