Le canal carpien désigne un « tunnel » situé à la face antérieure du poignet. Il est placé au-dessus des os du poignet (nommés carpe) et en dessous du ligament transverse. Il contient les neuf tendons des muscles fléchisseurs des doigts (permettant de serrer la main) et le nerf médian.
Le syndrome du canal carpien correspond aux troubles liés à la compression du nerf médian lors de son passage dans le canal carpien. Ce nerf est responsable de la sensibilité d’une partie de la main (pouce, index, majeur et une partie de l’annulaire) et assure l’innervation[1] des muscles du pouce. Lorsque ce nerf est comprimé, l’influx nerveux passe difficilement et des symptômes apparaissent.
[1] Innervation : qualifie la manière dont les nerfs sont distribués et répartis au sein d’un organe
Ces symptômes dépendent du degré d’évolution de la maladie et se manifestent sous plusieurs formes :
En cas d’apparition de l’un de ces symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant. Ce dernier effectuera un examen physique et pourra demander des analyses complémentaires pour confirmer la présence d’un syndrome du canal carpien.
Un ensemble de facteurs peut conduire à une augmentation de la pression sur le nerf médian :
[1] Polyarthrite rhumatoïde : maladie inflammatoire des articulations
[2] Goutte : forme particulière d’arthrite qui provoque des crises récurrentes de vives douleurs à une ou quelques articulations.
À savoir !
Le syndrome du canal carpien peut aussi survenir sans qu’aucune cause ne soit identifiée. On parle dans ce cas de « syndrome du canal carpien idiopathique ». Certaines personnes sont en effet plus prédisposées à développer une compression du nerf médian que d’autres.
Dans deux cas sur trois, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes. Dans le cas contraire, plusieurs options existent :
[1] Orthèse : Appareil orthopédique permettant de protéger, d’immobiliser ou de soutenir une partie du corps.
Chaque année, près de 130 000 personnes se font opérer du syndrome du canal carpien.
Cette opération consiste à réaliser une incision du ligament transverse (responsable de la pression du nerf). Dans 98 % des cas, elle se déroule sous anesthésie locale du bras. L’hospitalisation est de courte durée (quelques heures après l’opération) ou, dans certains cas, peut aller jusqu’à deux jours en fonction de l’état de santé, de la situation familiale ou géographique du patient. Après l’intervention, une douleur et une gêne au niveau de la paume de main apparaissent et sont tout à fait habituelles. Elles disparaissent généralement en 3 mois environ.
À la suite de l’opération, aucune immobilisation du poignet ou des doigts n’est prescrit. Au contraire, il est recommandé de pratiquer une auto-rééducation durant les deux premiers mois qui suivent l’opération. C’est-à-dire de bouger les doigts en permanence en évitant les manœuvres de force telles que : porter un objet lourd, dévisser un couvercle… Quant aux complications secondaires après opération, elles sont rares mais toujours possibles. Une rechute peut également survenir et donner lieu à une seconde opération qui peut être pratiquée mais qui reste délicate à réaliser.
Oui ! Des actions préventives existent ! Voici quelques conseils à appliquer au quotidien et particulièrement sur votre lieu de travail :
N’oubliez pas, varier les postures reste le meilleur geste pour protéger son corps !